Alors que les violences s’intensifient entre l’armée birmane et les milices locales, l’attaque du village de Lungler, dans l’État de Chin, a contraint environ 1500 personnes à fuir.
Le 10 septembre, dans le village de Lungler, à la frontière entre le Mizoram et le Myanmar, des affrontements ont éclaté entre les cadres des Forces de défense de Chinland (CDF) et l’armée birmane.
All Lungler villagers in Chin state’s Thantalang township flee to India’s Mizoram state after the Myanmar military launched air strikes during clash between combine CDF/CNA and the junta’s troops on September 10. #WhatsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/aFF312rBPN
— Thang Deih Tuang (@ThangDeihTuang) September 11, 2021
Selon UCA News, les affrontements s’intensifient entre l’armée birmane et les milices locales. Suite à ces affrontements, environ 1500 personnes ont fui l’État de Chin, à majorité chrétienne.
Le 1er février 2021, l’armée a mené un coup d’État. Human Right Watch a dénoncé cet été les « crimes contre l’humanité » perpétrés contre la population civile au cours des 6 mois qui ont suivi cette prise de pouvoir.
Brad Adams, Directeur de la division Asie de Human Rights Watch, déclarait alors :
« La junte du Myanmar a répondu à la mobilisation populaire massive contre le coup d’État par des meurtres, des actes de torture et des détentions arbitraires de personnes qui souhaitent simplement que les résultats des élections de l’an dernier soient respectés et un gouvernement qui reflète la volonté du peuple. Ces attaques contre la population constituent des crimes contre l’humanité dont les responsables doivent être traduits en justice. »
Selon Mission Network News, les chrétiens subissent également des mauvais traitements. L’organisation fait état de chrétiens « en prison », « accusés d’insurrection ».
Lors de son point-presse du 1er septembre, le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), a exprimé la préoccupation de l’ONU face aux 200 000 personnes déplacées depuis le mois de février dernier. Une situation encore aggravée par les inondations causées par la mousson en juillet.
« L’équipe de l’ONU et ses partenaires s’efforcent d’atteindre environ 3 millions de personnes dans le besoin avec des services d’assistance et de protection essentiels, y compris une réponse à la pandémie. »
L’ONU a appelé les personnes impliquées à faciliter l’accès aux partenaires humanitaires.
M.C.